Immunité du président de la République Mimi Touré » crache le feu » sur Ismaïla Madior Fall.
Mimi Touré dénonce l’idée d’une « irresponsabilité totale » du Président, évoquée par Ismaïla Madior Fall
Dans un article publié par Seneweb, Ismaïla Madior Fall a affirmé que le Président de la République du Sénégal bénéficie d’un « principe d’irresponsabilité », une notion équivalente à une immunité totale. Cette déclaration a immédiatement suscité la réaction de Mimi Touré, qui a vivement critiqué cette position dans un post sur ses réseaux sociaux. L’ancienne Première ministre a rappelé l’exemple de l’ancien président tchadien Hissène Habré, jugé et condamné au Sénégal, pour souligner que l’impunité présidentielle n’est pas un principe universel.
La réaction de Mimi Touré
Dans son post, Mimi Touré n’a pas hésité à exprimer son indignation face à cette notion d’irresponsabilité. Elle a critiqué les déclarations d’Ismaïla Madior Fall, qu’elle qualifie de « dérapages plus politiciens que juridiques ». Elle écrit :
« Après son dérapage sur l’affaire des gendarmes disparus Fulbert Sambou et Didier Badji suivi de ses plates excuses publiques, on pensait que le Professeur Ismaïla Madior Fall en avait fini avec ses sorties intempestives plus politiciennes que juridiques. Dans une sortie récente, Ismaïla Madior Fall passe par dessous la jambe des dispositions de la Haute Cour de Justice du Sénégal, la Cour Pénale Internationale et tous les autres mécanismes du Droit international pénal pour nous inventer le concept de L’IMMUNITÉ TOTALE ET ÉTERNELLE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE. »
Elle interpelle ensuite directement Ismaïla Madior Fall sur les conséquences d’une telle position en matière de justice et de lutte contre l’impunité, ajoutant avec ironie :
« Hissein Habré, ancien président du Tchad jugé et condamné au Sénégal, vous vous souvenez, Mr l’ancien Garde des Sceaux ? Quel reniement de la lutte contre l’impunité ! »
Un débat sur l’impunité présidentielle
Ce débat sur l’immunité du Président de la République relance les questions de justice et de responsabilité des dirigeants au Sénégal. L’évocation de Hissène Habré rappelle que, malgré leur statut, certains anciens chefs d’État ont pu être jugés. Cette prise de position pourrait alimenter les réflexions sur les limites de l’immunité présidentielle et les principes de justice internationale.
