Ngor : le meurtrier prend une douche avant de…

Ngor : Le meurtre de Ndèye Codou Sarr élucidé, le dernier client passe aux aveux

Ndèye Codou Sarr a été retrouvée morte dans son appartement de Ngor dans la nuit du 15 au 16 octobre. Deux jours après la découverte macabre, un suspect a été arrêté. Il s’agit de C.D. Niang, le « dernier client » de la jeune femme, dont les déplacements ont été enregistrés par des caméras de surveillance. Celles-ci montrent son arrivée à 03 h 32 et son départ à 04 h 28, précisent les sources de l’enquête.

Lors de l’inspection de la scène de crime, les gendarmes ont constaté que les téléphones portables de la victime avaient disparu, vraisemblablement emportés par le meurtrier. Les enquêteurs, suivant la piste des appareils, ont découvert que la carte SIM de l’un des téléphones avait été changée le 16 octobre vers 18 heures, soit quelques heures après le décès de Ndèye Codou Sarr. Localisé grâce aux appels émis depuis la zone de Saly, le nouvel utilisateur, M. Diouf, un pêcheur de Mbour, a confirmé avoir reçu l’appareil en échange d’un téléphone Itel et de 15 000 F CFA.

Cette piste a mené les enquêteurs jusqu’à C.D. Niang, qui a été interpellé « sur la plage du Safari, où il était tranquillement allongé », d’après les sources. Placé en garde à vue, Niang a rapidement avoué les faits. Il a expliqué qu’ils s’étaient rencontrés vers 03 h du matin le soir du drame, et qu’ils avaient convenu d’un tarif de 10 000 F CFA pour deux prestations. Cependant, après le premier rapport, Ndèye Codou Sarr aurait refusé de poursuivre. Une altercation aurait alors éclaté. Niang a admis l’avoir frappée puis étranglée, ajoutant que son intention n’était pas de lui ôter la vie. Il a aussi reconnu avoir volé les téléphones avant de quitter les lieux, affirmant qu’il ignorait que Ndèye Codou Sarr était décédée.

Cette version est contredite par l’autopsie, qui conclut à une « mort violente » provoquée par une « asphyxie mécanique par strangulation manuelle ». D’après Libération, le suspect, décrit comme un « tueur froid », aurait même pris une douche dans l’appartement avant de s’en aller.

Ce texte reste fidèle aux détails de l’enquête tout en soulignant les aveux du suspect et les éléments qui ont conduit les enquêteurs à l’identifier.